Enfance et éducation

Responsable:  Catherine Weismann-Arcache et Soraya Ayouch

Date et Horaire:  Le séminaire aura lieu 4ème samedi du mois (sauf période de ponts et congés), de 14h à16h30, en alternance dans les Yvelines et à Paris 

Contact: 

c.weismann-arcache@wanadoo.fr / 0664037044
 

 

Yvelines : chez C. Weismann-Arcache, 8 rue de Rougemont 78850. Thiverval (gare Plaisir Grignon à 25 minutes de la gare Montparnasse en Transilien).

 

Paris:  24 rue Censier, 75005 Paris

 

 

Ce séminaire interrogera les concepts psychanalytiques concernant l’éducation et la transmission, à la lumière des mutations contemporaines : les avancées technologiques, scientifiques, numériques et virtuelles modifient de manière inédite nos représentations de l’éducation et de la parentalité. Les mythes de l’humain augmenté et de l’intelligence artificielle impactent aussi l’école et nous parlons volontiers aujourd’hui d’un enfant « augmenté », qui se définirait par ses performances et sa précocité.  La place de l’enfant est devenue centrale, ce serait l’enfant qui ferait (créerait ?) ses parents, avec obligation de résultats afin de restaurer le narcissisme parental malmené par les crises sociétales. L’âge de procréation plus tardif aujourd’hui, selon les statistiques, pourrait se comprendre ainsi. L’école et les apprentissages questionnent moins le champ de la transmission et de la sublimation que celui d’une approche défectologique qui fait la part belle aux troubles neurodéveloppementaux épidémiques. Dans cette perspective, nos modèles éducatifs s’infléchissent vers toujours plus de précocité des apprentissages, balayant la référence au développement à travers « un effet de serre en clinique infantile ». Pour exemple, nous considérons l’enfant surdoué et surtout les fantasmes et représentations qui s’y rapportent, comme une figure de l’infantile actuel, un paradigme du statut de l’enfant hyperinvesti, et nous avons appelé cette dynamique familiale contemporaine «parents tardifs, enfant précoce». S’agit-il d’une révolution anthropologique qui modifie profondément nos repères et comment la psychanalyse peut-elle se saisir de ces problématiques qui peuvent favoriser les relations  d’emprise et les difficultés de séparation ?  Ce séminaire sera fondé sur une alternance entre étude de textes et cas cliniques proposés par les participants.

 

Bibliographie (à compléter lors du séminaire)

Aulagnier P., 1976. « Le droit au secret : condition pour pouvoir penser ». Dans Nouvelle revue de Psychanalyse, XIV, automne 1976, p. 141-157.

Ayouch, Soraya. (2012)« Transmissions, filiations, une métaphore maternelle dans la culture », Le Divan familial, vol. 29, no. 2, 2012, pp. 171-186.

Berthier J.L. et al..(2018) Les neurosciences cognitives dans la classe : Guide pour expérimenter et adapter ses pratiques pédagogiques. Paris: ESF.

Blanchard-Laville, C. (2006). Ce que « je sais » : de la dette au don. Des mathématiques à la clinique. Dans M. Cifali et F. Giust-Desprairies (dir.) De la clinique, un engagement pour la formation et la recherche (p. 43-66). Bruxelles : De Bœck.

BOIMARE, S. (2008) Ces enfants empêchés de penser. Paris :  Dunod.

Kaës R. (2012) Le mal-être. Paris : Dunod.

Mijolla-Mellor (de) S.(2017. Les arrogants. Paris : Dunod.

Mijolla-Mellor (de)  S. (2012) Traité de la sublimation. Paris : PUF.

Mijolla-Mellor, (de) S. (2002). Le besoin de savoir, théories et mythes magico-sexuels dans l'enfance. Paris : Dunod.

Mijolla-Mellor, S. de (1992). Le plaisir de pensée. Paris: PUF.

Weismann-Arcache, C. (2019). Icare et ses prothèses. Itinéraire d’un adolescent « augmenté ».Cliopsy, 21, 105-119.

Weismann-Arcache, C. (2012). Sublimation chez l’enfant et éducation. Dans S. de Mijolla-Mellor Traité de la sublimation. Paris : PUF.

Weismann-Arcache (2009). L’acte poétique chez l’enfant. Topique, 2009/4, n°109, 139-155.

 

 

 

 

 

 

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